L’hyperhidrose est un excès de transpiration. L’excès de transpiration peut être extrêmement invalidant pour les femmes comme les hommes. Il s’agit de d’une hypersudation ou transpiration excessive notamment au niveau des aisselles (sous les bras), au niveau des mains, des pieds parfois même au niveau des fesses ou de la poitrine.
L’hyperhidrose au niveau des aisselles est très gênante, mais elle l'est également au niveau des mains et des pieds, empêchant les personnes de se chausser correctement, de serrer la main d’avoir une vie sociale normale.
C’est un traitement qui actuellement est facilité par des nouvelles molécules.
L’hyperhidrose avant les années 80, c’était un traitement uniquement psychologique voire avec des médicaments qui permettaient de réduire une partie du stress et de la transpiration, mais qui avait des effets indésirables.
Il faut aussi reconnaître qu’il y a souvent un composant psychologique très important dans l’hyperhidrose. Elle se retrouve souvent chez les individus jeunes ou en tout cas extrêmement stressés avec la notion d’une hyperémotivité ou anxiété excessive. Cette transpiration excessive se manifeste tous les jours ou parfois par poussées.
Avant les années 80, la seule solution était une solution radicale, il s’agissait d’une sympathectomie. Mais la sympathectomie est une intervention lourde qui peu à peu est abandonnée.
En effet, il faut atteindre le nerf sympathique qui court dans la partie haute de la colonne vertébrale au niveau du thorax, intervention généralement faite par des chirurgiens thoraciques.
L’intervention peut être faite par endoscopie mais elle n’est pas sans effets secondaires car la section du nerf sympathique peut entrainer des conséquences irrémédiables et notamment une hypersudation compensatrice très gênante dans d'autres endroits du corps. Par ailleurs, si on a réalisé la sympathectomie pour traiter une hypersudation invalidante des mains (des patients chez qui les mains ruissellent), ces patients peuvent se retrouver après avec les mains calleuses, asséchées, vieillies prématurément dont la face palmaire s’épaissit.
La toxine botulique pour l’hyperhidrose, reste actuellement le meilleur traitement. Il s’agit d’un traitement extrêmement simple au niveau des aisselles, au niveau des fesses, du ventre et du dos.
C’est un peu plus compliqué au niveau des mains et de la voute plantaire, c’est une zone extrêmement sensible, il faut alors injecter la toxine botulique en la diluant avec des micro-aiguilles comme une technique de mésothérapie, ce qui permet d’injecter après application de l’anesthésiant local qui ne gênera pas les mouvements du patient dans les heures qui vont suivre.
Ce type de traitement au botox est proposé et réalisé par le Docteur Bergeret Galley à Paris
L’iontophorèse reste encore une technique efficace, on peut acheter un dispositif individuel. Il faut qu’il soit fait tous les jours : on baigne ses mains dans un bain dans lequel passent des ondes, un courant électrique. Ce procédé calme les glandes sudoripares, mais l’effet est temporaire.
Les autres techniques sont reliées à la relaxation, à la méditation, certains traitements anxiolytiques et une prise en charge psychologique permettent également de diminuer l’hyperhidrose.
Une nouvelle technique est apparue qui à mon sens n’est utile que dans les hypersudations axillaires résistant à la toxine botulique. Il s’agit d’un dispositif récent Miradry. On effectue après un repérage avec des petits points marqués au niveau des aisselles une infiltration à l’anesthésiant local et on transmet grâce à une source d’énergie des ondes électromagnétiques pour neutraliser les glandes sudoripares. Il faut également rechercher un problème thyroïdien ou un problème de diabète. Mais la plupart du temps la cause de cette hyperhidrose est idiopathique, sans raison pathologique retrouvée.
Posté dans Actualités le 05 avr 2022